L’idée d’une première confrontation entre les candidats à la présidentielle, avant le scrutin du 22 avril, fait son chemin… dans une version sur le web. Mais comment la préparer et avec quels outils de diffusion? Le point avec des spécialistes.
À 18 jours du premier tour de l'élection présidentielle, le candidat de l'UDF François Bayrou propose une variante originale pour un débat entre candidats: l'organiser sur internet. Cette proposition vient après celle, des équipes de campagnes, de la programmer sur une chaîne de télévision, qui ne s'est pas concrétisée. Ceci permettrait en outre de contourner les règles d'égalité de temps de parole, appliquées sur les médias "classiques" et contrôlées par le CSA (Conseil supérieur de l'audiovisuel) depuis le dépôt officiel des candidatures. Moins exposés, les candidats majeurs cherchent-ils ainsi d'autres voies de communication?
Mais pour l'heure, aucune précision n'est donnée sur les modalités techniques d'un tel "web débat". Ni qui l'organiserait et sous quelle forme: chat, blog, vidéo, webconférence...
Côté acteurs du web, le site média citoyen Agoravox indique y travailler ardemment, et pouvoir le formaliser pour le 16 avril prochain. Mais il aurait essuyé à ce jour le refus "bloquant" de Nicolas Sarkozy, candidat de l'UMP, alors que Ségolène Royal et Jean-Marie Le Pen sont d'ores et déjà d'accord. Les autres candidats ne se sont pas encore prononcés.
Comment le diffuser en ligne?
L'ADSL «permet la retransmission vidéo en direct avec une image de très bonne qualité [et internet] autorise la gestion de plusieurs vidéos en simultanée», explique Agoravox dans un communiqué. L'interface idéale serait celle des outils de webconférence, utilisés notamment par les grandes entreprises lors de leurs assemblées générales, à l'instar de Renault ou d'Airbus.
Interrogé par ZDNet.fr, le spécialiste français Genesys détaille les briques à installer pour permettre cette diffusion un peu hors norme: «Il s'agirait de se brancher sur une régie vidéo et un plateau en visioconférence. Deuxième couche: la synchronisation d'éléments de type slides ou diapositives de présentation, voire la remontée des questions par une chat-box. Enfin, une adresse internet est nécessaire pour mettre en ligne le dispositif».
Il existe aussi une autre solution, moins complexe: «un simple flux vidéo peut être récupéré et diffusé en streaming, quasiment en temps réel», reconnaît Thibaut Vaillant, responsable équipe "rich media" chez l'éditeur. Mais avec l'interactivité en moins.
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